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Waterloo: La bataille de tous les enjeux

Cyr, Pascal.   Universite de Montreal (Canada) ProQuest Dissertations Publishing,  2008. NR55656.

Abstract (summary)

La présente thèse démontre que la campagne napoléonienne de 1815 n'est pas entreprise pour des motifs exclusivement stratégiques, mais aussi pour répondre à des nécessités d'ordres politique et financier. Lorsque Napoléon revient de l'île d'Elbe, il ramène avec lui la guerre contre l'Europe. A nouveau, celle-ci se coalise contre la France. À l'intérieur du pays, les effets sont immédiats. Napoléon perçoit des résistances à tous les échelons. D'une part, il doit composer avec la trahison et le manque de confiance de nombreux fonctionnaires. D'autre part, il lui faut juguler l'insurrection royaliste dans l'Ouest ainsi que la fronde des libéraux qui espèrent diminuer ses pouvoirs par le truchement de la rédaction de l'acte additionnel. Napoléon prend alors conscience que l'opposition de ces derniers a un impact certain sur la confiance des fournisseurs militaires. Louis XVIII ayant annulé leurs créances lors de la première Restauration, ceux-ci, qui ne croient pas dans la durée du régime impérial, ne sont plus disposés à lui faire crédit. Ainsi, l'Empereur doit payer comptant tout ce qu'il achète pour reconstituer l'armée qui doit entrer en campagne sous peu. Mais les réserves de numéraire étant très limitées, il doit multiplier les reconnaissances de dette ainsi que l'émission de bons du trésor, ce qui fait augmenter la dette de la France de façon considérable. Même s'il réussit à reconstituer une armée redoutable, elle n'est pas en mesure d'affronter l'ensemble des forces coalisées.

En fait, Napoléon souhaite disposer d'une armée de 800 000 hommes pour la fin de l'été 1815. Mais sans le soutien des financiers, des députés libéraux et des fonctionnaires, cela s'avère impossible. Le seul moyen pour lui de ramener la confiance des forces vives du pays, c'est la victoire. Il sait que, s'il réussit à faire un coup d'éclat sur le théâtre des opérations militaires, puisque la victoire a toujours été son principal soutien, il peut retourner la situation en sa faveur. Dans son esprit, la défensive n'est pas une alternative. De ce fait, la Belgique offrant les meilleures perspectives au niveau stratégique et tactique, il décide d'orienter son action offensive dans cette direction. Cependant, Napoléon va devoir également composer avec le manque de rodage de l'armée causée par la précipitation de la campagne. Les erreurs militaires, ainsi que les impératifs politiques et financiers qui ont grandement influencé ses décisions pendant la campagne ont finalement eu raison de lui à Waterloo.

Dans ces conditions, lorsqu'il revient à Paris, il ne peut espérer obtenir le soutien des libéraux et des financiers. A la nouvelle de la victoire de Ligny, ils s'étaient tous rangés derrière l'Empereur, ce qui prouve que son calcul n'était pas erroné. Mais lorsque survient la nouvelle de Waterloo, la perception à son endroit change dramatiquement. La Chambre des représentants, contrôlée par les libéraux, demande son abdication. Évidemment, les différents auteurs qui ont écrit sur le sujet ont conclu à la trahison. Mais, dans les faits, il s'agit de la politique que mène Napoléon depuis le coup d'État de brumaire. Dès Austerlitz, la victoire a toujours été son principal moyen de se maintenir sur le trône. Il est conforme à cette réalité que la défaite de Waterloo ait provoqué son abdication.

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This thesis demonstrates that the Napoleonic campaign of 1815 was not undertaken for exclusively strategic reasons, but also to meet political and financial needs. When Napoleon returns from the island of Elba, he brings with him the war against Europe. Again, the latter unites against France. Inside the country, the effects are immediate. Napoleon perceives resistance at all levels. On the one hand, he has to deal with the betrayal and lack of trust of many officials. On the other hand, he had to put down the royalist insurrection in the West as well as the rebellion of the liberals who hoped to diminish his powers through the drafting of the additional act. Napoleon then realizes that the opposition of the latter has a certain impact on the confidence of military suppliers. Louis XVIII having canceled their debts during the first Restoration, those, who do not believe in the duration of the imperial regime, are no longer willing to give him credit. Thus, the Emperor must pay cash for everything he buys to reconstitute the army which must enter the campaign shortly. But the cash reserves being very limited, he had to multiply the acknowledgments of debt as well as the issue of treasury bonds, which increased France's debt considerably. Even if he succeeds in reconstituting a formidable army, it is not able to face all the united forces.

In fact, Napoleon wanted to have an army of 800,000 men by the end of the summer of 1815. But without the support of financiers, liberal deputies and civil servants, this proved impossible. The only way for him to restore the confidence of the living forces of the country is to win. He knows that if he manages to make a splash in the theater of military operations, since victory has always been his mainstay, he can turn the situation around in his favour. In his mind, defense is not an alternative. As a result, Belgium offering the best prospects at the strategic and tactical level, he decided to direct his offensive action in this direction. However, Napoleon will also have to deal with the lack of running-in of the army caused by the haste of the campaign. Military errors, as well as the political and financial imperatives that greatly influenced his decisions during the campaign, finally got the better of him at Waterloo.

Under these conditions, when he returned to Paris, he could not hope to obtain the support of the liberals and financiers. At the news of Ligny's victory, they had all lined up behind the Emperor, which proves that his calculation was not erroneous. But when the news of Waterloo broke, perceptions about him changed dramatically. The House of Representatives, controlled by the liberals, demands his abdication. Obviously, the various authors who have written on the subject have concluded that it is treason. But, in fact, it is the policy pursued by Napoleon since the coup d'etat of Brumaire. From Austerlitz, victory has always been his main means of maintaining himself on the throne. It is consistent with this reality that the defeat at Waterloo caused his abdication.

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Subject
European history
Classification
0335: European history
Identifier / keyword
Social sciences; Battle of Waterloo; Belgium; Napoleon I, Emperor of the French
Title
Waterloo: La bataille de tous les enjeux
Alternate title
Waterloo: The Battle of All Stakes
Author
Cyr, Pascal
Number of pages
534
Publication year
2008
Degree date
2008
School code
0992
Source
DAI-A 71/01, Dissertation Abstracts International
Place of publication
Ann Arbor
Country of publication
United States
ISBN
978-0-494-55656-6
University/institution
Universite de Montreal (Canada)
University location
Canada -- Quebec, CA
Degree
Ph.D.
Source type
Dissertation or Thesis
Language
French
Document type
Dissertation/Thesis
Dissertation/thesis number
NR55656
ProQuest document ID
304799862
Copyright
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Document URL
https://www.proquest.com/docview/304799862/