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La migration des jeunes de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine: Analyse des facteurs favorisant la rétention des jeunes dans la région

Malenfant, Eric.   Universite du Quebec a Rimouski (Canada) ProQuest Dissertations Publishing,  2010. MR81074.

Abstract (summary)

Cette étude est le fruit d'une enquête de terrain effectuée à l'automne 2008 dans la région Gaspésie-Îles-Ia-Madeleine (GÎM). Elle avait pour objectif la détermination des mobiles de diverses natures pouvant inciter les jeunes arrivés dans la région depuis au moins deux ans à maintenir leur choix de la région GÎM comme milieu de vie. À cette fin, on a tenu des entrevues individuelles ou de groupe avec une centaine de jeunes de 20 à 34 ans, répartis dans les six MRC de la région. Les personnes interviewées ont été sélectionnées parmi les jeunes originaires de la région (de retour) ou d'ailleurs (entrants).

Les migrants interrogés s'entendent généralement pour dire qu'ils restent dans la région surtout pour la qualité de vie qu'elle offre. Cette qualité de vie repose principalement sur le contact avec la nature, l'absence de stress et la qualité des relations humaines. La possibilité de trouver un travail convenable permettant de s'épanouir et de combler ses aspirations de vie préoccupe les jeunes qui veulent rester dans la région. La polyvalence est nécessaire chez plusieurs migrants qui espèrent demeurer définitivement dans la région. Les jeunes migrants ayant des profils plus carriéristes pourraient donc être plus susceptibles de repartir. Bon nombre des jeunes qui restent ont l'intention de fonder une famille si ce n'est pas déjà fait ou du moins de vivre une vie de couple épanouissante. Ils ont par ailleurs souvent déjà au moins un enfant. La présence d'un conjoint ou d'une conjointe influence souvent le choix des jeunes de demeurer dans la région ou d'en repartir.

Les relations sociales établies au fil du temps contribuent également à retenir les jeunes. Elles sont en quelque sorte le liant de la rétention et renforcent le sentiment d'appartenance qui se développe envers la région. C'est pourquoi elles ont une influence plus subtile sur l'intégration des jeunes migrants et sur leur identité. À titre d'exemple, ce sont souvent les jeunes migrants qui souffrent le plus de solitude ou qui ont une préférence pour la vie urbaine qui recherchent des relations sociales plus intenses. Dans le cas d'une rupture de couple ou d'une perte d'emploi, le réseau social constitué par le jeune (autour ou non du travail ou du conjoint) influence fortement son choix de rester ou de partir. Si le réseau social du migrant est peu développé, les chances qu'il quitte la région sont élevées. Paradoxalement, certains jeunes migrants restent, car ils aspirent à une vie plus solitaire et à la tranquillité, qu'ils associent souvent à l' absence de stress. Le désir de vivre une vie plus urbaine, plus active ou de voyager pousse aussi d'autres jeunes à repartir.

Selon le type de migrants (de retour ou entrants2), on peut observer certaines différences dans la façon dont jouent les facteurs favorisant la rétention des jeunes. Sans vouloir opposer à tout prix les jeunes originaires de la région et ceux qui proviennent de l'extérieur, il reste instructif de les comparer en identifiant certaines caractéristiques propres à chacun d'eux. Les migrants de retour restent davantage pour des questions culturelles et pour vivre avec les gens qu'ils aiment. Leurs facteurs premiers de rétention sont la proximité de la famille, l'ancrage territorial et le désir de vivre une relation de couple épanouissante. Les migrants entrants sont souvent plus âgés et en couple lors de leur établissement. Ils aspirent pour la plupart à fonder une famille, si cela n'est pas déjà fait. Ils optent pour la région à cause de la qualité de vie qu'elle offre (absence de stress, en particulier). Aussi, le désir de vivre dans un milieu naturel unique occupe une place primordiale parmi les facteurs qui les incitent à maintenir leur choix de vivre dans la région.

2Dans le cadre de l'étude, nous distinguons principalement deux types de migrants. Les migrants de retour sont des jeunes originaires de la région, mais qui ont quitté un jour pour diverses raisons (études, travail, etc.) et qui sont revenus depuis quelques années. Les migrants entrants ne sont pas originaires de la région. Ils ont vécu la majeure partie de leur vie dans une autre région du Québec ou ailleurs. Lorsque nous parlons de migrants ou de jeunes migrants, nous incluons les deux types de migrants à l'étude

Alternate abstract:

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This study is the result of a field survey carried out in the fall of 2008 in the Gaspésie-Îles-Ia-Madeleine (GÎM) region. Its objective was to determine the motives of various kinds that could encourage young people who had arrived in the region for at least two years to maintain their choice of the GÎM region as a living environment. To this end, we held individual or group interviews with about a hundred young people aged 20 to 34, spread over the six RCMs of the region. The people interviewed were selected from young people from the region (returning) or from elsewhere (incoming).

The migrants interviewed generally agree that they stay in the region mainly for the quality of life it offers. This quality of life is mainly based on contact with nature, the absence of stress and the quality of human relations. The possibility of finding a suitable job allowing them to flourish and fulfill their life aspirations is a concern for young people who want to stay in the region. Versatility is necessary for many migrants who hope to stay permanently in the region. Young migrants with more career-oriented profiles could therefore be more likely to leave. Many of the young people who remain intend to start a family if they haven't already, or at least live a fulfilling life as a couple. They also often already have at least one child. The presence of a spouse often influences the choice of young people to stay in the region or leave.

Social relationships established over time also help to retain young people. They are in a way the binder of retention and reinforce the feeling of belonging that is developing towards the region. This is why they have a more subtle influence on the integration of young migrants and on their identity. For example, it is often young migrants who suffer the most from loneliness or who have a preference for urban life who seek more intense social relationships. In the case of a break-up or job loss, the social network formed by the young person (whether or not around work or the spouse) strongly influences their choice to stay or leave. If the migrant's social network is weak, the chances of him leaving the region are high. Paradoxically, some young migrants stay because they yearn for a more solitary life and tranquility, which they often associate with freedom from stress. The desire to live a more urban, more active life or to travel also pushes other young people to leave.

Depending on the type of migrant (returning or incoming2), certain differences can be observed in the way in which the factors favoring the retention of young people operate. Without wanting to oppose at all costs young people from the region and those from outside, it remains instructive to compare them by identifying certain characteristics specific to each of them. Returnees stay more for cultural matters and to live with the people they love. Their primary retention factors are closeness to family, territorial roots and the desire to live a fulfilling couple relationship. Incoming migrants are often older and in a couple when they settle. Most of them aspire to start a family, if they haven't already. They opt for the region because of the quality of life it offers (absence of stress, in particular). Also, the desire to live in a unique natural environment occupies a primordial place among the factors that encourage them to maintain their choice to live in the region.

2In the context of the study, we mainly distinguish between two types of migrants. Return migrants are young people originally from the region, but who left one day for various reasons (studies, work, etc.) and who have been back for a few years. Incoming migrants are not from the region. They have lived most of their lives in another region of Quebec or elsewhere. When we talk about migrants or young migrants, we include both types of migrants under consideration

Indexing (details)


Business indexing term
Subject
Individual & family studies;
Demography;
Labor economics;
French Canadian culture
Classification
0482: French Canadian Culture
0510: Labor economics
0628: Individual & family studies
0938: Demography
Identifier / keyword
Social sciences; Quebec
Title
La migration des jeunes de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine: Analyse des facteurs favorisant la rétention des jeunes dans la région
Alternate title
The Migration of Young People From Gaspésie-Îles-De-La-Madeleine: Analysis of the Factors Favoring the Retention of Young People in the Region
Author
Malenfant, Eric
Number of pages
202
Publication year
2010
Degree date
2010
School code
0867
Source
MAI 50/03M, Masters Abstracts International
Place of publication
Ann Arbor
Country of publication
United States
ISBN
978-0-494-81074-3
University/institution
Universite du Quebec a Rimouski (Canada)
University location
Canada -- Quebec, CA
Degree
M.A.
Source type
Dissertation or Thesis
Language
French
Document type
Dissertation/Thesis
Dissertation/thesis number
MR81074
ProQuest document ID
904696436
Copyright
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Document URL
https://www.proquest.com/docview/904696436/